Info-violence
La violence et les agressions peuvent prendre différentes formes. Ci-dessous, vous verrez des vidéos et des affiches qui démontrent ces différentes formes de violence, de même que des explications sur l’escalade de la violence et sur le cycle de la violence.
Sous les vidéos et affiches, vous trouverez aussi un lien qui vous dirigera vers un outil créé par SOS Violence Conjugale. Il s’agit d’un questionnaire interactif de 25 questions courtes pour explorer votre situation. Le questionnaire sera bientôt accessible en LSQ.
Après avoir visionné nos capsules vidéos ou avoir rempli le questionnaire de SOS Violence conjugale, vous réalisez que vous vivez ou avez déjà vécu ce genre de situations ? Vous avez été témoin d’une situation de violence ou d’agression et vous aimeriez en parler ? Vous avez des questions ? Communiquez avec nous: nous sommes là pour vous aider.
La violence conjugale n’apparaît pas de façon extrême et soudaine ; aucune femme ne s’impliquerait amoureusement avec une personne qui l’agresserait le premier soir. Les manifestations de violence se présentent généralement de façon progressive, dans une lente escalade difficile à percevoir.
Chez certains couples, la violence commence avec les coups, chez d’autres, elle demeure psychologique ou verbale. Cependant, dans la majorité des cas, la violence s’aggrave avec le temps. Cette escalade peut être rapide ou prendre des mois et/ou années. Il faut se rappeler que dans l’escalade de la violence conjugale, la forme de violence précédente ne disparaît pas lorsque la violence « monte d’une marche ». De plus, il faut savoir qu’un-e conjoint-e violent-e peut « sauter des marches » : des personnes qui n’avaient jamais utilisé de violence physique ont déjà tué leur conjoint-e. Aucune victime ne peut prévoir ce qu’il en sera. Le degré de dangerosité demeure.
- – Humiliation devant des invités
- – Humiliation ou dénigrement devant vos enfants
- – Menaces
- – Blâmes
- – Colère vive avec mouvements brusques (cris et jurons)
- – Bris d’objets ou de matériel
- – Surveillance de vos communications personnelles (textos, courriels, courrier, etc.)
- – Vous tenir le visage
- – Vous frapper
- – Vous pousser
- – Vous tenir prise au piège
- – Vous cracher dessus
- – Surveiller vos dépenses et les critiquer
- – Contrôler vos dépenses (vous interdire d’acheter ce que vous voulez)
- – Vous obliger à payer au restaurant
- – Vous emprunter de l’argent sans vous le demander
- – Vous obliger à lui donner l’argent que vous gagner avec votre emploi
- – Vous empêcher de travailler
- – Vous toucher ou vous forcer à avoir des rapports sexuelles même si vous n’en avez pas envie
- – Vous forcer à accepter des pratiques sexuelles que vous n’aimez pas ou ne voulez pas essayer (film pornographique, fellation, trip à trois, etc.)
- – Partager des images intimes de vous, sans votre consentement (ou menacer de le faire)
- – Refuser de porter un préservatif (condom)
Qu’est-ce que le cycle de la violence conjugale?
Ce cycle, qui est mis en place et orchestré par l’agresseur-e (conjoint-e, ami-e…), permet à celui-ci de maintenir sa domination (contrôle) sur sa conjointe. Une fois, deux fois, trois fois… Souvent, le cycle de la violence se répète et avec le temps, les étapes du cycle s’enchaînent plus rapidement et deviennent plus intenses. Plus le cycle se répète, plus la phase de la « lune de miel » raccourcit, jusqu’à disparaître.
Le cycle de la violence conjugale est un cercle vicieux qui comporte quatre phases : tension, violence, justification et lune de miel
Tension
Tension de l’ agresseur-e : Par ses paroles et attitudes, l’agresseur-e installe un climat de tension à la maison. L’attention est totalement centrée sur la victime : elle fait quelque chose, son-sa conjoint-e devient impatient-e ; elle ne fait pas quelque chose, il-elle est encore plus impatient-e. Quoi qu’elle fasse, il-elle n’est pas content-e et le lui fait sentir par des reproches, des critiques, etc.
Peur de la victime : Elle doute d’elle-même. Elle a peur de déplaire et de faire des erreurs. Elle est anxieuse et paralysée et sent que quelque chose se prépare.
Points importants : La tension du-de la conjoint-e monte, il-elle utilise la violence verbale et/ou psychologique, la victime a peur et est anxieuse.
Violence
Agression de l’agresseur-e : La tension éclate en « crise », il-elle «éclate ». C’est le passage à l’acte avec des comportements de violence qui peuvent être physique (claques, coups, prendre par les bras, etc.) ou non (cris, insultes, menaces, etc.).
Peur, colère et tristesse de la victime : Elle ressent plusieurs émotions (peur, colère, désespoir, …) et vit beaucoup de confusion (elle ne comprend pas ce qui se passe ni pourquoi c’est arrivé, elle se demande ce qu’elle a pu faire, elle ne reconnaît plus son partenaire…).
Points importants : L’explosion du conjoint-e, agression souvent physique, la victime est en état de choc.
Justification
Rémission de l’agresseur-e: Le calme revient après l’agression. L’agresseur-e exprime parfois des regrets et promet de ne pas recommencer, justifie et minimise son comportement et essai de démontrer à la victime sa part de responsabilité. L’agresseur-e devient affectueux et attentionné.
Espoir de la victime: Elle met de côté la gravité de l’acte pour se concentrer sur les solutions aux problèmes du couple. Elle se dit que si elle change, la violence cessera. Elle croit que l’agresseur-e peut changer, il-elle est désormais tellement agréable…
Points importants : L’agresseur-e s’excuse, promet de ne pas recommencer, la victime reprend espoir.
Lune de miel
S’étant excusé et ayant promis de ne plus recommencer. L’agresseur-e peut alors redevenir gentil-le et charmant-e. La victime vit beaucoup d’espoir car elle retrouve la personne qu’elle aime. Elle est portée à oublier et parfois même à nier la présence de la violence dans le couple.
Utilisez le questionnaire interactif de SOS Violence conjugale pour faire l’auto-évaluation de votre situation.
- – Faites-lui part de vos inquiétudes sans la juger.
- – Soyez compréhensive et écoutez ce qu’elle a à vous dire.
- – Ne lui dites pas quoi faire, aidez-la, supportez-la, soyez là pour elle.
- – Vous pouvez lui dire que la violence est inacceptable.
- – Vous pouvez lui dire qu’elle n’est pas responsable des actes de son-sa conjoint-e.
- – Vous pouvez lui dire qu’elle ne mérite pas d’être traitée de la sorte.
- – Vous pouvez lui parler des services de la MFSM.
- – Vous pouvez l’encourager à se rendre à la MFSM pour recevoir l’aide et l’information dont elle a besoin, et l’accompagner si elle a besoin de vous.